Ultrarésistance

21 février, 2008

Entretien avec Victor Hugo

Classé sous culture — maresistance @ 16:43

Si Victor Hugo revenait aujourd’hui, il ne serait pas tellement désorienté par le monde politique ! (Toutes les réponses de Hugo proviennent de son ouvrage « Napoléon le Petit », pamphlet républicain contre Napoléon III.)

Question : Vous semblez vous tenir très informé de l’actualité politique française. Quel regard portez-vous sur notre nouveau président ?
Victor Hugo : Depuis des mois, il s’étale ; il a harangué, triomphé, présidé des banquets, donné des bals, dansé, régné, paradé et fait la roue… Il a réussi. Il en résulte que les apothéoses ne lui manquent pas. Des panégyristes, il en a plus que Trajan. Une chose me frappe pourtant, c’est que dans toutes les qualités qu’on lui reconnaît, dans tous les éloges qu’on lui adresse, il n’y a pas un mot qui sorte de ceci : habilité, sang-froid, audace, adresse, affaire admirablement préparée et conduite, instant bien choisi, secret bien gardé, mesures bien prises. Fausses clés bien faites. Tout est là… Il ne reste pas un moment tranquille ; il sent autour de lui avec effroi la solitude et les ténèbres ; ceux qui ont peur la nuit chantent, lui il remue. Il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète.
Question : Derrière cette folle ambition personnelle décelez-vous une vision politique de la France, telle qu’on est en droit de l’attendre d’un élu à la magistrature suprême ?
Victor Hugo : Non, cet homme ne raisonne pas ; il a des besoins, il a des caprices, il faut qu’il les satisfasse. Ce sont des envies de dictateur. La toute-puissance serait fade si on ne l’assaisonnait de cette façon. Quand on mesure l’homme et qu’on le trouve si petit, et qu’ensuite on mesure le succès et qu’on le trouve si énorme, il est impossible que l’esprit n’éprouve quelque surprise. On se demande : comment a-t-il fait ? On décompose l’aventure et l’aventurier… On ne trouve au fond de l’homme et de son procédé que deux choses : la ruse et l’argent…Faites des affaires, gobergez-vous, prenez du ventre ; il n’est plus question d’être un grand peuple, d’être un puissant peuple, d’être une nation libre, d’être un foyer lumineux ; la France n’y voit plus clair. Voilà un succès.

Question : Que penser de cette fascination pour les hommes d’affaires, ses proches ? Cette volonté de mener le pays comme on mène une grande entreprise ?
Victor Hugo : Il a pour lui désormais l’argent, l’agio, la banque, la bourse, le comptoir, le coffre-fort et tous les hommes qui passent si facilement d’un bord à l’autre quand il n’y a à enjamber que la honte…Quelle misère que cette joie des intérêts et des cupidités… Ma foi, vivons, faisons des affaires, tripotons dans les actions de zinc ou de chemin de fer, gagnons de l’argent ; c’est ignoble, mais c’est excellent ; un scrupule en moins, un louis de plus ; vendons toute notre âme à ce taux ! On court, on se rue, on fait antichambre, on boit toute honte…une foule de dévouements intrépides assiègent l’Elysée et se groupent autour de l’homme… C’est un peu un brigand et beaucoup un coquin. On sent toujours en lui le pauvre prince d’industrie.

Question : Et la liberté de la presse dans tout çà ?
Victor Hugo (pouffant de rire) : Et la liberté de la presse ! Qu’en dire ? N’est-il pas dérisoire seulement de prononcer ce mot ? Cette presse libre, honneur de l’esprit français, clarté de tous les points à la fois sur toutes les questions, éveil perpétuel de la nation, où est-elle ?

19 février, 2008

Pacte de soutien Ni Pauvre Ni Soumis

Classé sous coup de colere — maresistance @ 17:23

La situation est grave : des centaines de milliers de personnes en situation de handicap, atteintes de maladie invalidante ou victimes d’accident du travail, qui ne peuvent pas ou plus travailler, sont condamnées à vivre toute leur vie sous le seuil de pauvreté.
Le mouvement « Ni pauvre, ni soumis » revendique, pour ces personnes, un revenu d’existence décent, c’est-à-dire un revenu personnel égal au montant du Smic brut pour les personnes qui ne peuvent pas ou plus travailler.

Parce qu’entre handicap, maladie et pauvreté, il y a un intrus que l’on peut supprimer tout de suite ;

Parce que la valeur « travail » ne peut concerner que celles et ceux qui peuvent effectivement travailler ;

Parce que les personnes en situation de handicap ou atteintes de maladie invalidante sont citoyennes à part entière et ne peuvent plus accepter l’assistanat ;

Parce qu’un projet de société qui ne permet pas à chacun de pouvoir formuler et mettre en œuvre ses projets n’est que le projet d’UNE société, dont à l’évidence de nombreuses personnes en situation de handicap ou atteintes d’une maladie invalidante sont exclues ;

Parce que soutenir « Ni pauvre ni soumis », c’est faire en sorte que le projet de société qui nous est proposé change profondément pour prendre en compte l’ensemble des citoyens ;

Parce que soutenir « Ni pauvre ni soumis », c’est faire en sorte que les valeurs de solidarité, de participation, de non-discrimination, de respect et de dignité cessent d’être des mots dans le discours de nos politiques ;

Parce que les valeurs qui nous sont communes et ce qui nous unit est bien plus fort que ce qui nous distingue ;

http://pacte.blogs.apf.asso.fr!!

Toutes les signatures accompagnées du pacte seront remises à l’Elysée le 29 mars 2008 à la suite de la marche citoyenne et apolitique, par une délégation de personnes en situation de handicap ou atteintes de maladie invalidante.

15 février, 2008

SANS PAPIERS SOUTIEN INCONDITIONNEL DE LA CGT !

Classé sous coup de colere — maresistance @ 18:34

 

 

Paris le 14-2-08

Ce mardi 12 février, à 5 heures du matin, un

important dispositif policier bouclait la rue

Albert dans le 13ème arrondissement. Les

policiers armés de tronçonneuses ont fait

ensuite irruption dans un foyer de travailleurs

migrants, au 43 rue des Terres-aux-Curés, en

brisant toutes les portes des chambres. La

rafle est violente. Deux personnes se

défenestrent, d’autres sont blessées.

La police a procédé à plus d’une centaine

interpellations. Cette opération rappelle de

sinistres souvenirs qui hantent, à juste titre,

notre mémoire collective…

Pourquoi ? Les prétextes avancés par les

autorités ont évolué au fil des heures : on a

parlé de conditions d’hygiène et d’insalubrité

mais aussi de trafics. Hier, après les audiences

au Tribunal, il semblerait plus simplement

qu’il s’agisse de traque aux sans-papiers ?

104 personnes ont finalement été arrêtées,

pour défaut de papiers, dont la plupart sont

actuellement placées dans des camps de

rétention, en attente d’expulsion.

13 février. Les cuisiniers du restaurant laGrande armée se mettent en grève pour

exiger leur régularisation. Ces cuisiniers sont

des travailleurs « sans-papiers ». Et comme de

nombreux sans-papiers, ils sont employés par

des patrons qui connaissent bien leur situation,

dont ils tirent un grand profit.

Ces travailleurs sont des esclaves modernes :

ils travaillent beaucoup, gagnent très peu.

Leurs conditions de travail sont extrêmement

difficiles. Ils travaillent et cotisent ; ils ont des

feuilles de paye…

Ces travailleurs sont employés depuis des

années dans ces métiers que le gouvernement

dit « en tension » (restauration, bâtiment, nettoyage..)

et qu’il veut désormais réserver aux

travailleurs des pays de l’Est qui viennent

d’intégrer l’Union Européenne.

Pour les étrangers des pays « tiers » (Afrique

et Asie du Sud Est notamment) on réserve une

liste de 30 métiers très qualifiés.

C’est de la discrimination raciste …au service

de l’immigration choisie que permet l’article

40 de la Loi Hortefeux.

LA CGT DIT NON :

NON AUX RAFLES D’ÉTRANGERS DANS LEURS FOYERS

NON AUX CENTRES DE RÉTENTION

NON AUX LISTES D’EMPLOIS DISCRIMINATOIRES

- ABOLITION DE LA LOI HORTEFEUX -

Fidèle à ses valeurs, fidèle à ses engagements, le syndicat CGT de l’OPAC de Paris

choisit le camp de tous les sans-papiers : les travailleurs déclarés, les travailleurs au

« noir », les chômeurs, les femmes, les enfants…

Le syndicat CGT de l’Opac de Paris

14 février, 2008

LA RAGE DU PEUPLE

Classé sous coup de colere — maresistance @ 9:11

 
 

MANIFESTE

« Nous sommes une rage qui se développe dans les ruelles du monde. Nous sommes des jeunes, de cœur et d’esprit, habités d’un désir de transformer notre condition. Nous sommes des citoyens qui en avons ras le bol de voir nos droits et notre liberté menacée par une mondialisation qui nous incarcère dans une prison à ciel ouvert. Nous avons décidé de nous unir afin de pouvoir lutter humblement. Nous sommes un mouvement qui se diffuse de bouche à oreille tel une rumeur qui circule dans nos vies. Nous sommes une unité indivisible qui traverse les siècles. Nous sommes un peuple libre, debout, le poing levé. Nous souhaitons développer la conscience et l’information libre et critique. Nous sommes des gens du peuple qui ne croient plus aux politiciens, mais qui veulent redonner un sens au mot politique. Parfois nous nous sentons isolés, laissés pour compte et mis en marge de la société, exclus et non écoutés, nous ne rentrons pas dans le moule. Pourtant nous sommes un réseau de citoyen du monde, et nous échangeons nos idées, nos expériences et nos alternatives, en dehors des partis politiques, ou lobbies d’influence.

Nous venons d’horizons divers, de cultures différentes et métissées. Nous venons des ruelles sombres, des grandes tours, des ensembles dont l’horizon est composé de béton sans espace vert. Nous sommes méditerranéens. Résistants dans les montagnes des Alpes. Nous venons de Bretagne. Nous parcourons le Tibet et les montagnes de l’Himalaya, source du Gange. Nous venons d’Amérique du sud, d’Argentine, pays des piqueteros. Nous venons des Hauts plateaux Ethiopiens, d’Afrique et des iles caraïbes. Nous sommes issus de la Terre qui nous accueille. Nous sommes les enfants de la terre qui souffre, nous avons souffert avec elle qui crie, nous crions avec elle; qui se rebelle, nous nous rebellerons avec elle.

Alors nous avons dit Basta ! Nous luttons contre les dictatures du capitalisme, le libéralisme et le jeu des puissants. Nous combattons toutes les formes d’oppression de l’homme et de son environnement. Nous dénonçons les manipulations et les conspirations. Nous ne voulons pas rester spectateur d’un monde qui ne nous satisfait pas. Nous luttons contre les formes de pollution qui nous empoisonnent. Nous sommes contre le pouvoir, inutile et destructeur, de quelques uns et contre le malheur de tous. Nous sommes contre l’exclusion la répression et la discrimination. Nous sommes contre la dictature et la démocratie des élites.

Nous sommes pour la conscience et l’éveil de nos frères et sœurs. Nous sommes pour l’autodéfense et vers la chute définitive du gouvernement. Nous voulons vivre libres. Nous sommes pour la survie de l’espèce humaine, et des espèces vivantes. Nous sommes pour la paix et l’autogestion dans notre environnement Nous sommes pour reprendre nos droits, pour la démocratie du pouvoir d’agir. Le pouvoir est au peuple et ne peut être confisqué. Nous sommes pour le changement de l’organisation du monde. Nous sommes pour la découverte de la richesse de chacun, et la mise à profit de nos différentes qualités. Chacun d’entre nous a une étoile qui brille et tend a émerveiller le monde. Nous sommes acteurs de la transformation sociale, nous agissons local et pensons global, et nous souhaitons apprendre humblement tout ce que peuvent nous transmettre les peuples du monde : leurs luttes, leurs traditions ancestrales, leurs vies. Nous sommes inscrit dans une lignée qui remonte a la nuit des temps, et nous ne pouvons oublier, nous oublier. Nos esprits sont ouverts sur le monde, enrichis par chacun et conscients des luttes historiques.

Nous investissons la place publique, à travers les concerts, les medias libres, les espaces ouverts, les manifestations, les blocages des lieux symboliques… Nous allons vers un homme meilleur, réveillé, émancipé, responsabilisé avec des relations humaines basées sur le partage, la confiance, la coopération, l’échange, la joie… Notre inspiration vient de nos enfants, c’est notre force, notre confiance. Notre inspiration nous vient des révolutionnaires, zapatiste, sankariste, guevariste, … Nous avançons vers plus de justice. Nous allons vers la concrétisation de nos utopies dans nos manières de vivre. Nous sommes sur un chemin et nous avançons libre. Nous allons vers une autonomie de chaque individu pour un meilleur partage collectif. Nous allons vers une décroissance joyeuse de la consommation. Nous sommes la rage du peuple, une rage positive, fédératrice, porteuse d’espoir et de changements. »

2007 – contact@laragedupeuple.org – copyleft

URGENT : Solidarité avec KADIDJA

Classé sous Evenements — maresistance @ 9:03

Procès de Kadidja

Vendredi 15 février

Tribunal de Bobigny

RDV A partir de 13 h.

Kadidja, habitante de Saint Denis et militante de l’association de chômeurs et précaires Apeis, risque jusqu’à 5 ans de prison et 18 000 euros d’amende ! Son crime ? Le délit de solidarité ! Elle est accusée d’entrave à la circulation d’un aéronef, pour s’être opposée à une expulsion de sans papier.

Retrouver toutes les informations, signer la pétition, envoyer un message de solidarité… sur le site de l’Apeis : http://www.apeis.org

7 février, 2008

Sauvegardons la laïcité de la République

Classé sous coup de colere — maresistance @ 9:52

Texte d’une pétition pour la défense de la laïcité, ise en ligne sur le site : http://www.appel-laique.org

 « Les organisations et personnalités signataires rappellent solennellement que, selon l’article 1er de la Constitution, la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Ces quatre termes indissociables définissent des principes qui s’imposent à tous, au premier rang desquels le Président de la République. Or, les déclarations récentes de Monsieur Sarkozy, mêlant ses convictions personnelles et sa fonction présidentielle, portent atteinte à la laïcité de la République.
La mise en cause de ce principe constitutionnel indispensable à la paix civile est inacceptable. Depuis 1905, grâce à la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat, la République assure à chaque citoyen la liberté de conscience, garantit sa liberté de croire ou de ne pas croire et de pratiquer le culte de son choix, de n’en pratiquer aucun ou de pouvoir en changer. Elle permet ainsi de vivre ensemble, dans le respect de chacun, quelles que soient ses origines, ses choix philosophiques  ou ses convictions religieuses.
Dans notre République et notre société multiculturelle, la diversité doit être richesse et non source de conflit. Pour cela, la laïcité, assurant l’égalité en droit des citoyens dans le respect des lois de la République, permet à la fois l’expression du pluralisme des convictions et la recherche de valeurs communes pour construire une communauté de destin.
Dans un monde aujourd’hui global et de plus en plus complexe, où se multiplient les voies d’accès à l’information et aux connaissances, et où explose la médiatisation  des événements et de la pluralité des représentations du monde, seule la laïcité permet l’émancipation de tous en favorisant le libre accès au savoir et à la culture et le discernement de chacun pour un libre choix de vie, par une démarche rationnelle et critique faisant toute  leur  place au doute, à l’imagination et à la créativité.
C’est pourquoi, les organisations et personnalités signataires s’opposeront à toute tentative qui mettrait, de fait, en cause la laïcité par une modification du contenu de la loi de 1905. A l’heure où nos concitoyens éprouvent des difficultés et des inquiétudes croissantes, elles les appellent à promouvoir la laïcité comme une exigence partagée avec la ferme volonté de bâtir ensemble une société où la justice sociale assurera, quotidiennement, pour toutes et pour tous, la liberté, l’égalité et la fraternité.  »

31 janvier, 2008

Traité européen : Pour un référendum

Classé sous Evenements — maresistance @ 10:27

Le CNR appelle à un grand rassemblement populaire
Samedi 2 février, de 14h30 à 18h30

Lundi 4 février, le Congrès des parlementaires se réunit à Versailles pour voter la modification de Constitution nécessaire à la ratification du nouveau traité européen. Ce traité s’inscrit dans la suite du Traité constitutionnel rejeté par une majorité en France et aux Pays-bas, par référendum.

Nicolas Sarkozy veut contourner le vote populaire et refuse le référendum. S’il persiste dans son refus de donner la parole au peuple sur un texte qui engage l’avenir du pays, les députés et sénateurs peuvent l’y contraindre, si 2/5 d’entre eux votent contre la révision de la Constitution, le 4 février, à Versailles. Et cela, quelle que soit leur positon sur le traité.

Dans la diversité de nos opinions, nous appelons en urgence à nous retrouver ensemble, tous ensemble, le 2 février, pour empêcher ce déni de démocratie et exiger la tenue d’un référendum !

Halle Carpentier – 81 boulevard Massena – Paris 13e – Metro Porte d’Ivry

avec : Clémentine Autain, Francine Bavay, Olivier Besancenot, José Bové, Marie-George Buffet, Bernard Cassen, Jean-Pierre Chevènement, Eric Coquerel, Annick Coupé, Marc Dolez, Gérard Filoche, Jean-Marie Harribey, Arlette Laguiller, Gus Massiah, Caroline Mecary, Jean-Luc Mélenchon, Jean-François Pellissier, Evelyne Perrin, Paul Quilès, Jean-Marie Roux, Yves Salesse, Daniel Shapira, Bernard Teper, Jean Voirin, Francis Wurtz

 

Le Comité national pour un référendum

NOS ENFANTS SONT FICHÉS, ON NE S’EN FICHE PAS !

Classé sous Non classé — maresistance @ 10:24

LES SIGNATAIRES DE CETTE PÉTITION NATIONALE RÉCLAMENT
LA SUPPRESSION IMMÉDIATE DE

« BASE ELEVES »

Bientôt, tous les enfants en âge d’être scolarisés qui résident en France seront fichés dans le système Base élèves 1er degré. Elaboré en l’absence de tout débat démocratique sur sa finalité, son fonctionnement, ses possibilités de croisement avec d’autres fichiers (police, justice,…), il est en voie de généralisation sur tout le territoire, après une simple déclaration à la Cnil le 24 décembre 2004. Sa mise en place rencontre de fortes oppositions de la part de parents d’élèves – mais nombre d’entre eux ignorent jusqu’à son existence –, d’enseignants, d’associations et d’élus. Des conseils municipaux se sont prononcés contre ce fichage, des parents le refusent, des directeurs d’école sont opposés ou réticents (ils sont alors soumis à de fortes pressions de leur hiérarchie)… mais rien ne semble pouvoir arrêter une administration qui minimise les dangers du système.

Des informations sur les enfants et leurs familles qui, jusqu’à présent, ne sortaient pas de l’école, deviennent partiellement accessibles aux maires, et remontent jusqu’à l’échelon académique, et même au niveau national avec un identifiant (la liste des informations se trouve en Annexe). Ces données transitent via Internet. Personne n’a oublié le scandale de juin 2007 qui a mis en évidence l’absence de sécurisation – tout un chacun pouvant avoir accès aux données personnelles des enfants et de leurs familles.

La plupart des données individuelles nominatives seront conservées quinze ans. La finalité affichée du traitement est d’« apporter une aide à la gestion locale des élèves, assurer un suivi statistique des effectifs d’élèves et permettre un pilotage pédagogique et un suivi des parcours scolaires ».

Mais dans la mesure où il va ficher tous les enfants – y compris ceux qui sont scolarisés dans leur famille – l’une des utilisations vraisemblables de ce système se trouve dans la Loi de prévention de la délinquance du 5 mars 2007. Cette loi place le maire « au centre de la politique de prévention » avec de nouveaux pouvoirs, en le faisant notamment bénéficier de la notion de « secret partagé » avec différents acteurs sociaux. Les enseignants sont associés à ce dispositif de contrôle social : l’article 12 de la loi modifie le Code de l’Education en précisant que les établissements scolaires « participent à la prévention de la délinquance ». Base élèves se situe donc dans la droite ligne du rapport Benisti qui, pour prévenir « les comportements déviants », préconise la détection précoce des troubles comportementaux infantiles dès la crèche…

Sous la pression d’un mouvement de protestation de parents d’élèves, d’enseignants et d’organisations de défense des droits de l’Homme, le ministère a annoncé le 5 octobre 2007 la suppression des champs relatifs à la nationalité (Annexe note(2)) – tout en maintenant le lieu de naissance.

Pour l’enfant, individu en devenir, toute information sortie de son contexte peut être source de discrimination. Confier autant de données personnelles à une administration qui pourra les faire circuler par Internet et les utiliser à des fins qui ne sont pas précisées, nous semble dépasser ce qui peut légitimement être exigé des familles. L’école doit rester un lieu protégé, un lieu où l’enfant doit pouvoir se développer sans être enfermé dans son passé.

Convaincus que les libertés individuelles sont trop importantes pour être abandonnées au bon vouloir des gouvernements et des administrations, nous demandons la suppression définitive du système Base élèves et des données déjà collectées.

Pétition mise en ligne à l’initiative du CORRESO (Collectif Rennais de Résistance Sociale), le 22/01/2008.

Texte finalisé par Line Lucas et Hélène Auneau (Rennes), Mireille Charpy (Grenoble) et François Nadiras (Toulon).

24 janvier, 2008

Tous à Versailles le 4 février 2008 !

Classé sous Evenements — maresistance @ 9:10


Le 4 février 2008, les parlementaires français réunis en Congrès à Versailles, vont devoir voter pour ou contre la modification de la Constitution permettant, dans le même temps, la ratification définitive du Traité européen de Lisbonne (« mini traité ») impulsé par N. Sarkozy et A. Merkel.

C¹est le choix qui a été fait par le Gouvernement de N. Sarkozy et F. Fillon, appuyé par de nombreux parlementaires, pour revenir sur notre vote du 29 mai 2005, « sans risque » de se confronter à nouveau à la volonté populaire.

Car comme l¹a dit lui-même N. Sarkozy, on sait bien qu¹un nouveau référendum pourrait apporter une nouvelle victoire du « NON »
contre l¹Europe libérale et capitaliste.

Or, il faut une majorité des 3/5 au Congrès pour que cette ratification soit votée.

L’UMP n’a pas, à elle seule, cette majorité qualifiée.

Si cette majorité n¹est pas atteinte, la Constitution du 4 octobre 1958 impose alors la consultation populaire par référendum.

Le groupe parlementaire du PS (le groupe le plus important dans l¹opposition) peut donc, avec quelques autres, faire basculer le sens du vote. Or, à ce jour, le PS a choisi de plier devant N. Sarkozy et a pour l¹instant décrété de voter pour cette ratification lors du Congrès.

Cela est inacceptable et il faut donc nous manifester pour rappeler aux élus notre vote du 29 mai 2005.

Cette manifestation sur place est d¹autant plus importante qu¹en mars 2008 auront lieu les municipales et les cantonales. Les élus devraient donc être particulièrement sensibles à nos mobilisations.

Le mouvement citoyen « TOUS A VERSAILLES LE 4 FEVRIER 2008 » a donc créé le site Internet http://www.tousaversaillesle4fevrier2008.fr

C’est une plateforme logistique destinée à réunir et fédérer les sans-culotte de France et de Navarre qui souhaitent participer à une manifestation citoyenne le 4 février 2008.

Il s’agit, pour les initiateurs de ce site, de permettre le rassemblement du plus grand nombre le « Jour J » du Congrès (Assemblée Nationale et Sénat réunis à Versailles selon l’article 89 de la Constitution de 1958), pour faire entendre notre voix et demander que soit respecté notre choix du 29 mai 2005.

Il s’agit de s’opposer, en se manifestement physiquement, à ce que le Congrès ratifie le Traité de Lisbonne, pour contraindre ainsi le Gouvernement à nous soumettre ce texte par la voie référendaire.

Les mots d’ordre, drapeaux et couleurs, des participants à cette manifestation du 4 février 2008 seront ensuite « à la charge » des organisations, partis , individus, respectivement concernés, mais il va de soi qu’ils seront tous tournés vers un seul objectif :

Non à la ratification en Congrès, oui au référendum populaire !

Respectez notre « NON » !

« TOUS A VERSAILLES LE 4 FEVRIER 2008″ se propose de tout mettre en ¦uvre pour permettre au plus grand nombre d’entre nous de se retrouver en fin de matinée le 4 février 2008 à Versailles face aux élus du peuple, quand ils devront engager leur voix sur un acte aussi grave.

Aussi, nous vous engageons à vous inscrire sur ce site, par région, et à nous envoyer un mail précisant notamment :

- le nombre de participants
- la somme allouée à la participation
- le lieu souhaité pour un passage en car ou un co-voiturage ou un compartiment de train (si pas assez de personnes pour louer un car)

Les responsables des régions prendront contact avec vous le plus rapidement possible. Votre engagement sera ferme et définitif une fois ce contact pris.

Nous estimons qu¹il est extrêmement important pour notre avenir, au delà de nos tendances et de nos appartenances respectives, de nous rassembler et de manifester le 4 février 2008 à Versailles, au moment et au lieu du vote du Congrès, pour rappeler à nos élus, nos mandataires, qu¹ils doivent avant tout respecter notre voix.

Le Collectif Bellaciao soutient et participe à cette initiative 100% citoyenne et républicaine : « TOUS A VERSAILLES LE 4 FEVRIER 2008 »

http://www.tousaversaillesle4fevrier2008.fr

C’est notre combat commun, c’est un combat de la gauche républicaine et démocrate, il transcende les clivages et les partis.

Faites passer !

Salut et fraternité

Bellaciao
http://bellaciao.org

16 janvier, 2008

La Belle de Mai à Marseille : contre la chasse aux sans papiers, les habitants se mobilisent.

Classé sous coup de colere — maresistance @ 9:36

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le tribunal administratif a donné raison au préfet , et a refusé la
régularisation
administrative d’un papa d’origine KURDE dont 3 des 4 enfants sont
scolarisés dans les
écoles et collège de la Belle de mai. La mobilisation des parents et des
enseignants ainsi
que des organisations amies a été très forte. La salle d’audience était
pleine à craquer et
le calme et la dignité y ont régné. Cet homme, qui réside sur le territoire
français depuis
7 ans avait fait une demande d’asile politique qui a été rejetée par la
France en 2001,
membre d’une organisation militante pour le Kurdistan il a été condamné par
contumace
(en Turquie en 2004). S’il est expulsé il risque une peine de 7 ans de
prison pour avoir
sollicité un asile politique.
Le tribunal n’a tenu aucun compte de ces éléments, il a écarté du revers de
la manche la
situation que vit la famille et tout particulièrement les enfants scolarisés
chez nous, qui
réussissent sur le plan scolaire, qui vivent dans un logement décent, qui
sont assidus,
propre bien éduqués…
La réussite scolaire de ces enfants s’appuie sur cet équilibre familial
stable où règne la
paix et l’harmonie.
Si l’on lit le préambule de la charte européenne des droits de l’enfant on y
trouve
exactement le cadre de cette situation. « …que, dans la Déclaration
universelle des droits
de l’homme, les Nations Unies ont proclamé que l’enfance a droit à une aide
et à une
assistance spéciales.
Convaincus que la famille, unité fondamentale de la société et milieu
naturel pour la
croissance et le bien-être de tous ses membres, et en particulier des
enfants, doit
recevoir la protection et l’assistance dont elle a besoin pour pouvoir jouer
pleinement son
rôle dans la communauté,
Reconnaissant que l’enfant, pour l’épanouissement harmonieux de sa
personnalité, doit
grandir dans le milieu familial, dans un climat de bonheur, d’amour et de
compréhension,
Considérant qu’il importe de préparer pleinement l’enfant à avoir une vie
individuelle
dans la société, et de l’élever dans l’esprit des idéaux proclamés dans la
Charte des
Nations Unies, et en particulier dans un esprit de paix, de dignité, de
tolérance, de
liberté, d’égalité et de solidarité,
Ayant présent à l’esprit que la nécessité d’accorder une protection spéciale
à l’enfant a été
énoncée dans la Déclaration de Genève de 1924 sur les droits de l’enfant et
dans la
Déclaration des droits de l’enfant adoptée par les Nations Unies en 1959, et
qu’elle a été
reconnue dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, dans le
pacte
international relatif aux droits civils et politiques (en particulier aux
articles 23 et 24)
dans le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et
culturels (en
particulier à l’article 10) et dans les statuts et instruments pertinents
des institutions
spécialisées et des organisations internationales qui se préoccupent du
bien-être de
l’enfant, … »

Nous, parents, enseignants, amis, citoyens, habitants du quartier et d’
ailleurs, nous
sommes déçus, amers, révoltés, terrifiés de ce que notre société est
devenue. Ces
parents pourraient être nos frères et ces enfants, nos enfants, nous devons
tous être
capables de sensibiliser nos représentants politiques, nos concitoyens, nos
associations
de quartier et d’ailleurs pour arrêter cette injustice. Nous avons cet
après-midi, tous
l’impression de porter une étoile jaune sur la poitrine. Nos aînés se
sont-ils battus pour
rien ?

Rassemblement solidaire sur la place Bernard CADENAT 13003 MARSEILLE le
mardi 22
janvier 17 h

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