SANS PAPIERS SOUTIEN INCONDITIONNEL DE LA CGT !
Paris le 14-2-08
Ce mardi 12 février, à 5 heures du matin, un
important dispositif policier bouclait la rue
Albert dans le 13ème arrondissement. Les
policiers armés de tronçonneuses ont fait
ensuite irruption dans un foyer de travailleurs
migrants, au 43 rue des Terres-aux-Curés, en
brisant toutes les portes des chambres. La
rafle est violente. Deux personnes se
défenestrent, d’autres sont blessées.
La police a procédé à plus d’une centaine
interpellations. Cette opération rappelle de
sinistres souvenirs qui hantent, à juste titre,
notre mémoire collective…
Pourquoi ? Les prétextes avancés par les
autorités ont évolué au fil des heures : on a
parlé de conditions d’hygiène et d’insalubrité
mais aussi de trafics. Hier, après les audiences
au Tribunal, il semblerait plus simplement
qu’il s’agisse de traque aux sans-papiers ?
104 personnes ont finalement été arrêtées,
pour défaut de papiers, dont la plupart sont
actuellement placées dans des camps de
rétention, en attente d’expulsion.
13 février. Les cuisiniers du restaurant laGrande armée se mettent en grève pour
exiger leur régularisation. Ces cuisiniers sont
des travailleurs « sans-papiers ». Et comme de
nombreux sans-papiers, ils sont employés par
des patrons qui connaissent bien leur situation,
dont ils tirent un grand profit.
Ces travailleurs sont des esclaves modernes :
ils travaillent beaucoup, gagnent très peu.
Leurs conditions de travail sont extrêmement
difficiles. Ils travaillent et cotisent ; ils ont des
feuilles de paye…
Ces travailleurs sont employés depuis des
années dans ces métiers que le gouvernement
dit « en tension » (restauration, bâtiment, nettoyage..)
et qu’il veut désormais réserver aux
travailleurs des pays de l’Est qui viennent
d’intégrer l’Union Européenne.
Pour les étrangers des pays « tiers » (Afrique
et Asie du Sud Est notamment) on réserve une
liste de 30 métiers très qualifiés.
C’est de la discrimination raciste …au service
de l’immigration choisie que permet l’article
40 de la Loi Hortefeux.
LA CGT DIT NON :
NON AUX RAFLES D’ÉTRANGERS DANS LEURS FOYERS
NON AUX CENTRES DE RÉTENTION
NON AUX LISTES D’EMPLOIS DISCRIMINATOIRES
- ABOLITION DE LA LOI HORTEFEUX -
Fidèle à ses valeurs, fidèle à ses engagements, le syndicat CGT de l’OPAC de Paris
choisit le camp de tous les sans-papiers : les travailleurs déclarés, les travailleurs au
« noir », les chômeurs, les femmes, les enfants…
Le syndicat CGT de l’Opac de Paris
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